C'est Bolavie
On ne saurait apprecier l'article qui suit sans mentionner dans l'introduction deux caracteristiques essentielles de la Bolivie : sa pauvreté economique, et sa richesse culturelle.
L'histoire de ce pays se resume a un pillage permanent et une serie de defaites militaires.
C'est en voyant la qualité des fortifications boliviennes que l'on imagine la facilité avec laquelle les pays voisins ont annexé plus de la moitié du territoire.
Ainsi privée d acces a la mer (salauds de chiliens), et appauvrie par des siecles de pillage au profit des anglais (enfoires de rosebeefs), la bolivie nous offre ses charmes pour quelques bolivianos.
C'est en partance de Tupiza, que commence le voyage : un tour de quatre jours en jeep aux pneux lisses et au moteur febrile.
C est d ailleurs grace aux faiblesses de la voiture que l on echappera pour un temps au coté touristique du circuit (une forte pluie nous interdisant de suivre la route principale).
Malgre les intemperies la claque esthetique est directe : les paysages sont aussi varies qu impressionants et rapidement les nuages viendront jouer devant l objectif de Francois pour notre plus grand bonheur (meme si mes photos sont plus belles).
Le choc visuel est violent car il n y a pas a notre connaissance d equivalent aux formations rocheuses que l on traverse : entre trois et cinq milles metres d altitude, des deserts ocres surmontes de pics enneiges, des vallees melant le rouge vif de la roche ferreuse au a la verdoyante vegetation locale.
Les lacs eux aussi ont de la gueule. A chaque lagon sa couleur et ses mythes. Sodium, fer, oulithium, on encouragerait les profs de chimie de quatrieme a pousser le voyage scolaire de la Creuse jusqu a Tupiza.
Mais le plus impressionant, et malheureusement aussi le plus touristique reste le desert de sel d Uyuni. On y croise, outre les hippies argentins pieds nus - en sarouel – jouant de la flute de pan, des travailleurs boliviens en botte – cagoulés – et jouant de la pelle, remplissant leur camions sous une chaleur bien sérieuse.
A cette altitude la chaleur ne plaisante pas, et le desert laisse derriere lui des victimes inattendues.
Apres ces quelques jours erintants et meme mortels pour l epiderme du nez de max (qui organise une soiré vidéos de lamas a son retour), nous prenons tranquillement du repos au Carlos V a Potosi ou ce soir Mulet est censé nous faire un repas de dingue … on reste sceptique. Et entre deux verres de Bacardi Gold a neuf euros (la bouteille de 1 litre) on oublie pas de continuer a rever dans les rues de cette ville qui reste avec Valparaiso une des plus belles d Amérique Latine.
Et pour revenir sur une légende tenace sur ce continent, les boliviens (si tant est qu´on puisse généraliser un peu) ne sont pas froids ni désagréables : au contraire et en insistant un peu pour converser ils se sont révélés jusque la bien plus agreables que beaucoup de leurs cousins argentins.
A noter qu en periode de carnaval les touristes sont les cibles privilegiées des enfants qui par tradition arrosent tous les passants.
La plume a change de main mais l equipe reste la meme pour encore un bout de temps. En esperant vous avoir donné l envie de nous rejoindre.
Crédits :
- Texte : Florian
- Photos : Mulet
- Musique : Maximouille